De la guerre froide à aujourd'hui
L'unification
La résistance de la Marine
Légende: NCSM Onondaga, sous-marin de patrouille de la classe 'Oberon', Forces canadiennes,1987
Somme toute, les armées de terre et de l'air acceptent assez bien l'intégration et l'unification. Le premier chef de l'état-major des forces intégrées est le maréchal de l'air F. Miller et c'est le modèle administratif de l'aviation qui est choisi pour l'organisation des commandements fonctionnels et des « bases militaires ». Le suit, durant la majeure partie du débat sur l'unification (1967-1969), le général d'armée Allard, à la personnalité imposante et fort charismatique, qui a une bonne emprise sur « l'ancienne » armée de terre. C'est principalement la marine qui mènera la campagne contre l'unification et qui en sera la plus heurtée. La marine, très loin d'être bilingue, est restée la plus britannique des trois armées par ses traditions et sa façon d'opérer. Les bases navales sont loin de la capitale et les officiers supérieurs se retrouvent sur les côtes, de 1964 à 1966, à distance du grand quartier général, se croyant à l'abri de la vague de fond unificatrice qui se prépare à faire chavirer tout le ministère. Il est clair que cette préoccupation quant à la « différence » intrinsèque des marins a isolé la marine. Déjà minoritaire en nombre, elle souffrira de « la révolte des amiraux » contre l'unification. Il faudra attendre jusqu'en 1977 avant qu'un amiral puisse occuper le poste de chef de l'état-major de la défense, et ce, pour une période de trois ans seulement. Le prochain amiral, au début des années 1990, ne gardera son poste qu'un an.
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