De la guerre froide à aujourd'hui
Les Réserves depuis 1945
Une nouvelle mission
Le retour des Libéraux au pouvoir, en 1963, avec un programme radical de changements pour les Forces armées, incluant des diminutions dans les budgets et les effectifs, appelle une nouvelle étude de la Réserve. Le Comité des chefs d'état-major, le 18 novembre 1963, dit au ministre Paul Hellyer que la Milice ne pourrait guère être utile dans un conflit majeur outre-mer, mais qu'elle peut toujours servir à la défense territoriale et aux opérations de survie suivant une attaque nucléaire.
Le lieutenant général Walsh croit toutefois qu'il y aurait un avenir pour la Milice si on la faisait passer de 51 000 à 30 000 membres (on en comptait 180 000 aussitôt après la fin de la Deuxième Guerre mondiale) et si on lui confiait de vrais rôles militaires, au Canada même et aussi outre-mer. D'où une autre commission qui doit analyser, cette fois, ce que l'on pourrait faire avec 30 000 hommes et femmes. Cette commission doit tailler le rôle d'une milice déjà déterminée politiquement quant à son ampleur. On peut s'y attendre, un grand nombre d'unités disparaissent de l'ordre de bataille, ne devenant que des noms dans la liste supplémentaire. De plus, on désigne des unités majeures et mineures.
Dans les années 70, le plafond des réservistes tombera à 19 200, il remontera dans les années 80 pour revenir se stabiliser autour des 23 000 (officiellement) après les diverses compressions à compter de 1993 : de ce nombre total, qui pourrait d'ailleurs être plus élevé, environ 14 500 appartiennent à la Milice de l'armée de terre.
- Date de modification :