La cristallisation des enjeux
Les Canadiens au combat
Les Canadiens arrivent en Afrique du Sud
Permanente ou non-permanente, la Milice canadienne, n'est pas prête à partir en guerre, ni à faire l'expérience du climat sud-africain. Entre les 12 et 31 octobre, il faut recruter, habiller, entraîner (mais si peu), organiser et expédier le 2e Bataillon du RCR. Malgré les nombreuses difficultés, dont l'amateurisme d'à peu près tous les participants, le minimum nécessaire est obtenu en moins de trois semaines. Bravo pour l'énergie et la volonté ! Quant à l'efficacité de l'organisation, il n'est pas certain qu'elle ait été au rendez-vous. Cela devient évident dès que les hommes mettent le pied sur le bien nommé Sardinia, le 31 octobre. Des modifications devaient permettre à ce cargo d'abriter et de transporter près de 700 personnes. Au nombre de 1 039, les volontaires vont s'y entasser avec l'équipage, les infirmières du contingent, des chevaux et des chiens. Quant à l'équipement, qui n'a fait l'objet d'aucun inventaire, il est casé n'importe où.
Le voyage s'effectue sur une mer souvent difficile qui met à dure épreuve l'endurance du matelot qu'a déjà été Oscar Pelletier. Pour ceux qui n'ont jamais vu la mer, cette étape tourne au cauchemar.
L'entraînement des Canadiens débute dès leur arrivée à Cape Town, le 29 novembre. À la mi-février 1900, ils sont prêts à entrer en action. Au début des hostilités, les Boers ont enfermé les Anglais à l'intérieur de trois villes, Kimberley, Mafeking et Ladysmith. À la fin de février, les Britanniques tentent de faire sauter le verrou de Kimberley, dans le secteur de Paardeberg. Les Canadiens connaîtront là leur première bataille importante outre-mer, à l'intérieur de la 19e Brigade du major général Horace Smith-Dorrien qui, en 1915, dirigera les opérations de la 1re Division canadienne en Belgique.
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