Une décennie tumultueuse
L'invasion de 1866
Les Irlando-américains massacrent la milice canadienne
Légende: La bataille de Ridgeway, le 2 juin 1866
À la fin du mois de mai, de nouveaux rapports des services secrets prévoient des attaques contre le Canada pour le début de juin. Le gouvernement canadien n'hésite pas à mobiliser 20 000 volontaires entre le 31 mai et le 2 juin. Treize petits bateaux à vapeur transformés en canonnières et montés par des équipages de volontaires, encadrés par la Royal Navy, patrouillent les Grands Lacs et le Saint-Laurent.
Cette fois, l'invasion a bel et bien lieu. Quelque 850 Fenians, commandés par le général John O'Neill, traversent la rivière Niagara et s'approchent de Port Colborne. Les 2e et 13e bataillons de volontaires canadiens, ainsi que les compagnies de carabiniers de York et de Caledonia, totalisant environ 900 hommes sous le commandement du lieutenant-colonel Alfred Booker, interceptent cette petite armée fénienne à Ridgeway, le 2 juin. Au début, la bataille s'annonce favorable pour les volontaires canadiens qui, malgré leur inexpérience, avancent et tirent en ordre, lorsque le commandement ordonne de se préparer à recevoir une charge de cavalerie ! Cette consigne a pour effet de semer la panique dans les rangs, et la confusion devient bientôt générale ; les volontaires prennent peur et s'enfuient ! cette occasion, neuf Canadiens sont tués et 32 autres blessés, les Fenians comptant 10 tués et quelques blessés.
Une deuxième bataille a lieu le même jour, à Fort Erie, quand le vapeur W.T. Robb,
ayant pour équipage la brigade navale de Dunnville, y débarque la compagnie d'artillerie volontaire du canal Welland. Peu après, l'armée victorieuse de O'Neill arrive, et une vive fusillade éclate. Le navire parvient à rembarquer une partie des volontaires avant de se retirer. Six canadiens sont blessés et 36 faits prisonniers, mais les Fenians comptent 9 tués et 14 blessés. Ces victoires sont toutefois sans lendemain pour les Fenians, car d'autres troupes canadiennes et une partie des 16e et 47e régiments britanniques arrivent. O'Neill et ses hommes repassent aux États-Unis et se font désarmer par des détachements de l'armée américaine.
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