Un siège interminable
Bilan de l'effort militaire canadien
Légende: Drapeau régimentaire et drapeau du roi, 38ème Bataillon, Corps expéditionnaire canadien, 1914-18
Comparée à l'effort total industriel et militaire fourni par les principaux belligérants, la contribution du Canada semble faible. Cependant, compte tenu de sa population, alors inférieure à huit millions, et de son expérience militaire, presque inexistante en 1914, l'effort qu'il a consenti est considérable. Il est de plus très coûteux humainement : 212 688 pertes au 11 novembre 1918, dont 53 216 morts et mourants dans l'armée de terre seulement. Ces chiffres disent l'immensité de l'effort, mais ils ne traduisent pas du tout le courage et l'abnégation consentis par les volontaires, qu'ils y soient restés ou qu'ils en soient revenus. Un petit exemple suffira. Dans un article destiné à la revue des anciens du collège Loyola de Montréal, Gilbert Drolet rappelait qu'un peu moins de 300 jeunes hommes formés dans cette institution étaient allés se battre en Europe et que 37 d'entre eux (12 pour cent) y avaient perdu la vie. Un cas d'espèce qui s'est répété d'un océan à l'autre.
Le sacrifice des Canadiens en terre de France est commémoré à plusieurs endroits. On peut voir Le Soldat mélancolique, près de Saint-Julien, où la première attaque allemande au gaz a eu lieu. À Vimy, le Canada entretient un immense et magnifique monument rempli de signification. Enfin, à Beaumont-Hamel, un impressionnant caribou de bronze domine le champ de bataille où le Régiment de Terre-Neuve (province qui ne faisait pas encore partie de la Confédération canadienne) fut anéanti le 1er juillet 1916, pendant la première demi-heure de la première grande attaque sur la Somme.
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