Un siège interminable

La citadelle tombe

Les dernières batailles

En ce mois d'août 1918, c'est dans tous les secteurs que la défensive allemande a été mise à dure épreuve. Dans la portion somme toute limitée qu'il occupe sur le front, le puissant Corps canadien n'a pas encore complété sa tâche. Le 26 août, il est à nouveau le fer de lance de la 2e Armée britannique, qui lance une autre attaque vers Cambrai. Le 28, les Canadiens ont progressé de huit kilomètres, faisant 3 000 prisonniers, saisissant 50 canons et 500 mitrailleuses. Cette action les conduit à portée de la ligne Hindenburg.

Même si l'artillerie continue de jouer sa partition, les fantassins canadiens font une pause. Le 2 septembre, chars et fantassins reprennent leur avance derrière un feu roulant d'artillerie. À l'issue d'une difficile progression de 3,5 kilomètres, les Canadiens comptent leurs pertes qui s'élèvent à 5 500. Ils auront la consolation d'avoir mérité sept Croix de Victoria. Un des résultats de ce combat d'une importance plutôt mineure est de permettre aux Alliés du front ouest de parvenir sans encombre à la ligne Hindenburg. Prévoyant les difficultés à venir, les Allemands commencent à consolider une nouvelle ligne de repli qui, entre Anvers et la Meuse, prend le nom de Herman. Arras étant libérée, on prépare l'étape suivante qui consistera à traverser le Canal du Nord et à prendre Cambrai, événements qui se dérouleront entre le 27 septembre et le 11 octobre.