Un siège interminable
Les officiers canadiens
Pour devenir officier, un volontaire doit détenir une commission de la milice et obtenir la permission de son colonel ou l'approbation d'un officier commandant dans la milice. Les officiers d'infanterie ont reçu une formation moins complète que leurs collègues artilleurs. La partie théorique a été plus déficiente quand leur entraînement s'est déroulé dans les manèges militaires de petites localités, leurs collègues des villes étant plus favorisés à ce chapitre.
Parmi les 44 officiers supérieurs des deux premiers contingents partis du Canada en 1914 et 1915, neuf seulement appartenaient à la Milice permanente. Parmi les 1 100 officiers qui partirent, plus de 200 n'avaient pas de qualifications connues et 186, dont 27 lieutenants-colonels - ceux qui commandaient les unités combattantes - n'étaient pas qualifiés pour le grade qu'ils détenaient.
Le portrait de l'officier de la Première Guerre mondiale est encore flou. Grâce aux renseignements recueillis et analysés pendant et depuis cette guerre, on peut observer quelques traits communs. La majorité d'entre eux serait des professionnels et des employés de banque. On remarque cependant d'importantes concentrations de fermiers, d'ouvriers et d'étudiants. Une mince majorité d'officiers serait originaire du Canada.
Pour devenir officier, des critères élémentaires s'imposent. Par exemple, il faut une taille minimum de 5 pi 4 pc et avoir atteint l'âge de 18 ans. Le volontaire doit pouvoir résister aux dures conditions de vie imposées par la guerre. Le futur lieutenant reçoit des cours devant lui permettre de conduire son peloton avec confiance. Il est initié au droit militaire et formé, autant pour diriger l'orientation pendant la marche ou pendant une patrouille, que pour réagir en cas de problèmes de santé de ses hommes. Le lieutenant connaît bien les armes utilisées (y compris la mitrailleuse) et les différents types de tranchées. Il peut évaluer les distances avec précision, veiller sur l'alimentation de ses hommes ou organiser des piquets de garde. Pour assimiler l'ensemble de ces connaissances et les mettre un jour en pratique sur les champs de bataille dans des conditions presque toujours complexes, dangereuses et pénibles, le lieutenant reçoit une solde de 2,60 $ par jour.
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