La cristallisation des enjeux
La vie militaire canadienne après l'Afrique du Sud
La mainmise impériale est rompue
Légende: Batterie de Belmont à Fort Rodd Hill, Colombie-Britannique
Après 1902, le mouvement s'accélère pour faire de la Milice un bras du gouvernement fédéral de plus en plus canadien. Déjà, en janvier 1900, le ministre responsable, Frederick Borden, a pu faire adopter l'idée d'un corps, qu'il qualifie de provisoire, de plus de 1 000 hommes, soit un bataillon de huit compagnies, le 3rd (Special Service Battalion) Royal Canadian Regiment of Infantry, pour relever la garnison britannique d'Halifax, dont on a besoin en Afrique du Sud. Mais, en 1905 et 1906, les garnisons britanniques d'Halifax et d'Esquimalt sont remplacées définitivement par des Canadiens. Ainsi, le plafond de la force permanente passe-t-il d'abord de 1 000 à 2 000 hommes, pour atteindre 4 000, avant 1914. En 1904 encore, le Conseil de la milice est créé et le commandement de la Milice est confié à des Canadiens. C'est le signal de la disparition de la préséance des officiers britanniques sur les Canadiens de même grade. La confiance des Canadiens en leurs talents et aptitudes en matière militaire les incitera à choisir un fusil différent de celui des troupes impériales et un uniforme quelque peu distinct.
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