Les premiers guerriers
Les rites amérindiens
Guerre chez le peuple Autochtone
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La guerre jouait un rôle primordial dans la vie de tous les peuples de l'Amérique du Nord précolombienne. Se distinguer au combat représentait pour le jeune homme la manière par excellence de gagner l'estime et le respect des autres guerriers et d'attirer l'attention des femmes. Par ailleurs, le dogmatique « crois ou meurs » des guerres de religion européennes était inconnu dans les sociétés amérindiennes du Canada. Il en allait de même de l'adhésion à un parti de guerre. Le guerrier n'était pas soumis à une discipline rigide. Il pouvait décider à son gré de se battre ou non, ou cesser à n'importe quel moment de guerroyer, s'il le jugeait ainsi. La raison en était que, pour l'Amérindien, le sens de la vie réside en grande partie dans la liberté individuelle, liberté des croyances, liberté des êtres.
Néanmoins, c'était surtout la vengeance d'actes commis par d'autres tribus qui constituait le motif de guerre par excellence. Un conflit iroquoien traditionnel avait généralement pour origine la réparation exigée par la famille d'un guerrier tué. Le conflit pouvait couver pendant un certain temps, puis dégénérer en une série de raids, ou d'attaques et de contre-attaques qui étaient autant de revanches, dont la dernière se justifiait toujours par la précédente. Ainsi se perpétuait un climat de violence et d'hostilité à peu près permanent entre les diverses nations. La décision de mener une expédition guerrière pouvait également être la conséquence d'un songe qu'avait fait un chef ou un prêtre de guerre, appelé à tort sorcier par les Blancs.
La plupart des mâles devenaient guerriers dans les sociétés amérindiennes de l'Amérique du Nord. Très tôt, le jeune garçon s'entraînait à maîtriser les armes de trait, arc, javelot et fronde, s'exerçait à lutter corps à corps, apprenait à se déplacer furtivement, à se camoufler et à terrifier l'ennemi par des cris. En cas d'hostilités, des bandes plus ou moins importantes se formaient, puis se divisaient en escouades de cinq ou six hommes. Les guerriers reconnus comme les plus braves étaient élus chefs de guerre et constituaient une sorte d'état-major. C'était eux qui, réunis en conseil, débattaient et traçaient le plan de campagne. Avant le combat, ils établissaient une stratégie sommaire prévoyant une certaine disposition des guerriers sur le terrain et la tactique à suivre.
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