Une décennie tumultueuse
Les Canadiens à l'étranger
Tensions ethniques au sein de la Milice
Au sein de la population canadienne, des tendances politiques et des sympathies très diversifiées coexistent. Si le mouvement fénien n'eut manifestement pas de succès auprès des ressortissants d'origine irlandaise, dès les années 1850, on signalait des tensions ethniques entre les compagnies irlandaises et britanniques de la milice volontaire. En 1856, le gouverneur général fait savoir qu'il n'admet pas de tels agissements et qu'il s'attend à ce que l'harmonie complète règne entre les compagnies de volontaires. Au cours de l'année suivante, l'adjudant général confirme le droit de la compagnie irlandaise à Kingston de célébrer la Saint-Patrice en uniforme, tout comme « une compagnie écossaise ou toute autre compagnie l'avait de participer au festival de son saint patron », ajoutant que les « sentiments d'intolérance 133 » chez les volontaires de Kingston doivent disparaître. Il est certain que des tensions continuèrent d'exister, non seulement entre les Irlandais et les Britanniques, mais aussi entre Écossais, Anglais et Canadiens français. Cependant, la position très ferme des autorités face à tout débordement ethnique ou racial évita certainement des incidents sérieux au sein des forces volontaires canadiennes.
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