Une décennie tumultueuse
La Confédération
Les Canadiens croient au maintien de la garnison britannique
Malgré l'unification et, partant, le renforcement des effectifs, il ne fait aucun doute dans l'esprit des politiciens canadiens de l'époque que la Grande-Bretagne continuera d'assurer, pour l'essentiel, la défense du pays. Même s'il est possible, éventuellement, qu'elle réduise la garnison, elle maintiendra toujours, pense-t-on, quelques régiments à Québec, à Montréal, à Kingston, ainsi qu'à London. Cette dernière ville, située entre Windsor et la péninsule du Niagara, est en effet devenue, depuis les années 1840, la principale base britannique dans l'ouest de l'Ontario, sa situation centrale permettant le déploiement des troupes à l'est comme à l'ouest. En fait, ce système de modeste garnison régulière britannique appuyée par la milice volontaire canadienne est considéré comme quasiment immuable. Or, il existe de nombreux différends entre les gouvernements britannique et canadien au sujet des frais qui en découlent : les Canadiens attendent des Britanniques qu'ils défraient la totalité du coût d'entretien des fortifications et des garnisons régulières, alors que les Britanniques demandent aux Canadiens, sans succès, de contribuer à alléger leur fardeau.
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