La Royal Navy, maîtresse des mers
La Marine royale britannique patrouille la côte ouest
La base navale d'Esquimalt, un élément de défense clé
Légende: Navires de la Marine royale, entre 1850 et 1860
La ruée vers l'or de 1858 et la guerre du cochon de l'année suivante hâtent la recherche d'une solution durable pour la protection de la nouvelle colonie. Au lieu de construire des fortifications défendues par des troupes, entreprise coûteuse, le gouvernement britannique opte pour l'établissement d'une base navale à Esquimalt. La présence permanente de navires de guerre suffirait à assurer la sécurité de la côte ouest.
La Royal Navy utilisait régulièrement le havre d'Esquimalt depuis 1848 et y avait aménagé, au fil des ans, des installations plus ou moins temporaires telles que des forges, des ateliers de menuiserie, un dépôt de charbon et un petit hôpital. Comme dans tous les ports, un village s'était développé à proximité, avec ses cabarets et ses lupanars. À partir de 1858, la base s'enrichit de diverses constructions, notamment de casernes, et, en 1860, on érige un phare dans l'île Fisgard, à l'entrée du port, ainsi qu'un grand dépôt pouvant contenir quelque 1 400 tonnes de charbon. Ce combustible, alors essentiel aux navires de guerre à vapeur, provient des mines de Nanaïmo situées à seulement 130 kilomètres au nord. On achève la construction d'une poudrière en 1862, année même où l'Amirauté britannique déménage le quartier général de l'escadre du Pacifique de Valparaiso à Esquimalt. En effet, le Pacifique Nord prenait une importance grandissante à mesure que le commerce avec les États-Unis, le japon et la Chine s'accroissait. La base d'Esquimalt était parfaitement située pour protéger ces routes maritimes, alors que Valparaiso, au Chili, et Callao, au Pérou, serviraient de bases secondaires pour le Pacifique Sud.
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