La Royal Navy, maîtresse des mers
Les volontaires de la rivière Rouge
Arrivée des troupes régulières britanniques
Légende: Lower Fort Garry, Winnipeg, vers 1848
C'est ainsi qu'en 1845, au moment où éclate la crise de l'Oregon, on signale la présence de troupes américaines à Pembina, le long de la frontière contestée par les États-Unis, à seulement une centaine de kilomètres au sud du fort Garry. La Compagnie de la baie d'Hudson se voit forcée de demander à Londres l'envoi de troupes régulières, ce qui lui est accordé. Durant l'été de 1846, une partie du 6e régiment avec des détachements d'artillerie et du génie, soit 17 officiers et 364 sous-officiers et soldats accompagnés de 17 femmes et 19 enfants, quittent l'Irlande pour fort Garry, via la baie d'Hudson. Ils demeurent en garnison jusqu'en 1848, avant de retourner en Grande-Bretagne. La crise s'étant réglée entre-temps, le gouvernement britannique ne remplace pas le 6e régiment, mais détache des « Enrolled Pensioneers » - soldats à la retraite utilisés comme surveillants - dans les deux forts de la Terre de Rupert.
L'intégrité du territoire situé au nord du 49e parallèle demeure cependant précaire. En 1856, un détachement de cavalerie américaine visitant Pembina ravive les anciennes craintes d'invasion, de sorte que, l'année suivante, 120 officiers et soldats du Royal Canadian Rifle Regiment sont dépêchés à la Rivière-Rouge. On songe même, un moment, à leur adjoindre une compagnie composée d'Amérindiens et de Métis, mais l'idée est abandonnée. Une fois sur place, toutefois, le commandant des troupes juge la « menace » exagérée ; le poste militaire américain le plus proche, le fort Riley, se trouve à environ 700 kilomètres ! Néanmoins, le détachement des Royal Canadian Rifles est maintenu en garnison pendant quatre ans à la Rivière-Rouge.
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