Les guerres Napoléoniennes et la guerre de 1812

La bataille du Nord-Ouest

D'après leur plan d'invasion de 1814, les Américains doivent s'emparer du fort Mackinac. Les Britanniques se montreront cependant plus agressifs qu'eux et s'empareront du petit poste de Prairie du Chien (Wisconsin), sur le Mississippi, que les Américains rendront sans combat le 17 juillet.

Pendant ce temps, un corps de quelque 700 soldats réguliers et miliciens américains, sous le commandement du lieutenant-colonel George Croghan, arrive dans les parages de l'île Mackinac. Après avoir rasé le petit poste sans défense de Sault-Sainte-Marie (Ontario), ils décident d'attaquer le fort Mackinac. Croghan débarque ses troupes, mais le lieutenant colonel Robert McDouall ne l'attend pas dans le fort même, ayant dissimulé sa garnison dans un bois bordant une clairière. Les Américains s'y engagent sans se méfier et les hommes de McDouall ouvrent le feu sur ces cibles faciles, faisant 15 morts et 51 blessés. Les Américains se rembarquent le lendemain pour Detroit, mais laissent deux canonnières, le Scorpion et le Tigress, pour empêcher la garnison de s'approvisionner. Sur le chemin du retour, le reste de la flottille américaine détruit le seul navire britannique sur le lac Huron, la goélette Nancy. Son commandant, le lieutenant Miller Worsley, réussit néanmoins à s'échapper avec ses marins et à rejoindre le fort Mackinac. Au début de septembre, avec l'aide de ces derniers et des soldats du Michigan Fencibles, Worsley capture le Scorpion et le Tigress, assurant ainsi une certaine puissance navale aux Britanniques sur le lac Huron.