La côte du Pacifique convoitée

Cook et les Britanniques entrent en scène

À la recherche du passage du Nord-Ouest

Capitaine James Cook, Marine royale, dans les années 1770

Légende: Capitaine James Cook, Marine royale, dans les années 1770

Entre-temps, d'autres pays ont également commencé à s'intéresser au Pacifique. Louis-Antoine de Bougainville, vétéran de l'état-major de Montcalm au Canada, avait exploré le Pacifique Sud durant les années 1760, tout comme un autre participant du siège de Québec, le Britannique James Cook, capitaine de la Royal Navy. C'est à cet explorateur émérite, ayant déjà effectué deux circumnavigations, que le gouvernement britannique confie la mission d'explorer la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord. Cook doit tenter de trouver l'entrée d'un éventuel passage du Nord-Ouest, c'est-à-dire d'une voie maritime qui relierait le Pacifique à l'Atlantique en contournant le continent nord-américain.

Des cartes russes, publiées en 1774, représentent l'Alaska comme une île, longée par un large détroit du côté du continent américain. En 1771, l'explorateur Samuel Hearne, de la Compagnie de la baie d'Hudson, s'était rendu jusqu'à l'embouchure de la rivière Coppermine, dans les Territoires du Nord-Ouest, par voie de terre, et avait aperçu le littoral de l'Arctique. Ces informations permettent de croire en l'existence d'un passage du Nord-Ouest d'une importance stratégique immense pour le Canada ; s'il existe réellement, la Grande-Bretagne se doit alors de le contrôler.

Le 12 juillet 1776, le HMS Discovery, de 12 canons, ayant à son bord 22 officiers, 71 marins et 20 soldats d'infanterie de marine, et le HMS Resolution, avec 81 officiers et marins, quittent Plymouth. Cook a reçu l'instruction de ne pas s'opposer aux prétentions territoriales espagnoles ou russes. Mais il doit prendre possession des territoires « utiles », au nom du roi, avec l'accord des autochtones.