La révolte de Pontiac et l'invasion américaine

Levée de troupes au Canada

La milice canadienne démobilisée

Au Canada, l'arrivée de cette armée marque le signal de la démobilisation des milices. Les Canadiens en ont vu de toutes les couleurs ! Bien que soucieux de défendre leurs terres, ils préfèrent rester neutres,laissant les « Anglais » se disputer entre eux, d'autant plus que les Britanniques peuvent maintenant compter sur les excellents soldats allemands. Aussi, lorsque Burgoyne décide de lever 300 Canadiens pour servir avec son armée, il se heurte à des difficultés considérables, ne trouvant que très peu de volontaires. Les capitaines des trois compagnies sont pourtant des seigneurs, mais « les seigneurs étaient impopulaires 44 » et les Canadiens craignent d'être enrôlés de force dans l'armée britannique. Finalement, en mai 1777, le gouverneur Carleton se voit obligé de recourir à la loi de la milice pour incorporer les jeunes célibataires. Il menace même, pour prévenir toute tentative de résistance de leur part, de prendre « deux hommes mariés à la place de chaque garçon... déserté », de sorte que les « trois compagnies furent bien vite complètes 45 ». Le gouverneur doit néanmoins promettre qu'ils seront de retour dans leurs familles en novembre. Forts de ces assurances, les Canadiens se mettent en marche, deux compagnies partant avec l'armée de Burgoyne et la troisième avec le corps auxiliaire du lieutenant-colonel Barrimore Matthew St. Leger.