La révolte de Pontiac et l'invasion américaine

Les nations autochtones résistent à la mainmise britannique

Les Amérindiens battus à leur propre jeu

La Bataille de Bushy Run, Pennsylvanie, 5 août 1763

Légende: La Bataille de Bushy Run, Pennsylvanie, 5 août 1763

En juillet 1763, le contingent du colonel Henry Bouquet, officier suisse passé au service des Britanniques, se rend aussi vite que possible dans la vallée de l'Ohio. Composée du 42e régiment écossais, d'une partie du 60e et de Rangers américains, la petite armée de Bouquet, forte d'environ 600 hommes, se dirige vers le fort Pitt. Le 5 août, à Bushy Run (Pennsylvanie), les Amérindiens ouvrent le feu sur son arrière-garde. La troupe est encerclée assez rapidement ; les cris de guerre des Amérindiens fusent de tous côtés. Mais Bouquet est un admirateur des tactiques amérindiennes utilisées jadis contre Braddock avec tant de succès par les Canadiens. En tacticien rusé, il dispose ses hommes en cercle et laisse les Amérindiens l'attaquer dès le lendemain. Au bout d'un moment, il feint la défaite, ordonnant la retraite à une partie de ses soldats. Se croyant victorieux et espérant se procurer des scalps, les Amérindiens se ruent alors dans la brèche ainsi créée, fonçant tête baissée dans le piège. Leurs flancs sont aussitôt balayés par les salves des soldats embusqués qui n'attendaient que cet instant. Ceux-ci chargent ensuite à la baïonnette, sonnant la déroute pour les guerriers de Pondiac. Ce désastre marque le point décisif de cette guerre, Bouquet ayant réussi à battre les Amérindiens sur leur propre terrain. En combinant leurs tactiques à la discipline et à la puissance de feu de ses troupes, il vient de démontrer que les soldats britanniques peuvent tenir les Amérindiens en respect, tout comme l'avaient fait leurs prédécesseurs, les Français.

À la suite de cet échec, les Amérindiens lèvent les sièges des forts Ligonier, Pitt et Detroit. Au printemps de 1764, l'armée de Bouquet, renforcée par des centaines de volontaires de la Virginie et de la Pennsylvanie, pénètre jusqu'au cœur des territoires amérindiens sans rencontrer beaucoup de résistance.

Images additionnelles

Les Amérindiens retournent les enfants capturés au colonel Bouquet à l'issue de la bataille