La vie quotidienne en Nouvelle-France
Les officiers
Les promotions
Légende: Un ordre militaire donné par le gouverneur général Vaudreuil en 1755
Un brevet d'officier, dans l'armée métropolitaine, a une valeur monétaire et une promotion peut s'acheter. Il y a même eu des « colonels à la bavette ». On aura deviné qu'il s'agit d'enfants à qui on a acheté le grade. Rien de tout cela n'existe dans les troupes de la Marine où brevets et promotions sont accordés à Versailles par le roi, sur recommandation du ministre et des administrateurs coloniaux. Les gouverneurs généraux et les intendants sont peut-être courtisés par les familles, toutefois, l'avancement est essentiellement relié à l'ancienneté, même si ce critère n'est pas exclusif.
Généralement, il faut l'attendre pendant des années et on invente même un genre de rang non officiel : « l'expectative ». Les officiers qui parviennent jusqu'à cette liste sont ceux qui, en principe, devraient obtenir la prochaine promotion lorsqu'un poste d'officier se libérera. Ce système fut surtout en usage durant les années de « longue paix », de 1713 à 1744, alors qu'on n'enregistra pas beaucoup de décès et que le nombre d'officiers resta stable. Par la suite, la guerre et les augmentations d'effectifs favorisèrent les promotions, et ce rang fictif disparut une dizaine d'années plus tard.
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